mardi 6 avril 2010

MARK EITZEL


Mark Eitzel. Je m'étonne aujourd'hui de ne pas posséder un seul de ses disques. Que ce soit en cd ou sur mon disque dur. American Music Club, oui, j'ai. Mais Mark Eitzel... 
Pourtant, j'aime la musique de cet homme. Avec ou sans son groupe. Ma relation à Mark Eitzel remonte d'ailleurs à vingt ans déjà. 1991, la sortie de son live Songs Of Love. Je n'avais pas acheté ce disque mais l'avais emprunté une, deux, trois fois à la discothèque que je fréquentais. Jamais je ne le copiais, toujours je revenais vers lui. Je reconnaissais là de la bonne musique mais je ne réussissais pas à me passionner pour elle. Ce disque représentait à mes yeux tout une frange de la,production musicale qu'entre jeunes de vingt ans nous qualifions de "rock adulte". Ce genre que nous inventions peut-être nous fascinait. Il y avait là un mystère que les "vieux" avaient percé. Pas nous encore. A la même époque, j'écoutais aussi pas mal de jazz. Pour comprendre aussi. Je ne me rappelle pas avoir compris grand-chose, mais cela aura participé à mon éducation autodidacte en la matière. Puis les années passèrent et c'est tout naturellement que je suis mis à écouter, en les appréciant, d'autres choses que de la noisy-pop, de la brit-pop ou du grunge. 
Ce que je me suis mis à apprécier, entre autres, ce sont des chanteurs comme Mark Eitzel, donc, mais aussi Mark Kozelek (avec ou sans Red House Painters) ou Kurt Wagner (avec ou sans Lambchop). Ces trois chanteurs ont une place très nettement à part dans mon coeur (et mon cerveau). Je fiche pas mal des chansons qu'ils écrivent. Ce qui est un scandale puisqu'on peut sans peine les classer parmi les meilleurs songwriters de leur époque. Mais ça n'est véritablement, à mes yeux, pas leurs mélodies, leurs arrangements ou leurs mots qui me les rendent attachants. Ce sont leurs voix. Trois voix immédiatement reconnaissables. Uniques. Trois voix qu'on suivrait n'importe où. Que Kozelek, Wagner ou Eitzel chantent n'importe quoi, leurs voix agissent comme des berceuses sur mon corps fatigué ou des pommades sur mon âme bleuie. Les disques de ces trois là, je me les mets et je les entends sans les écouter. Et trois quarts d'heure plus tard, je vais mieux sans même savoir pourquoi. Comme par hasard, les musiques d'American Music Club, Red House Painters et Lambchop, c'est souvent un long fleuve tranquille, pas lyrique pour deux sous, rarement colérique ou juste ce qu'il faut pour se faire entendre, accordant plus d'importance à l'ambiance installé  par un mot chanté qu'à la justesse de sa note. Des musiques qui n'en ont à peu près plus rien à foutre d'avoir du succès et du regard des autres. Un peu nous aujourd'hui à quarante ans, quoi. Et on pige de suite ce qui nous échappait quand on avait vingt ans. Cette musique, c'était juste pas nous du tout.
Eitzel, Kozelek et Wagner, c'est la bonne musique à son pépère, le caniche musical des quadras mélomanes qu'en ont plus rien à taper.
La vie est un long fleuve tranquille, ma petite musique tu l'aimes ou tu la quittes mais je ne la changerai pas pour te faire plaisir. Mark Eitzel, aujourd'hui, c'est juste moi.

la discographie solo sur Spotify 


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jeu du jour (3 pts) : qui est ce jeune homme ? --> Mike Oldfield (bonne réponse de Davnat, TheCivilServant, KMS, SonicEric et Laurent)

5 commentaires:

KMS a dit…

Ça ressemble à Mike Oldfield.

davnat a dit…

Michel Vieuxchamps ?

Anonyme a dit…

J'ai presque honte, j'ai reconnu Mike Oldfield du premier coup... Une de mes stars de jeunesse. Forcément, quand on entend "Moonlight Shadow" à l'age où on commence à s'intéresser à la musique, ça marque.
D'ailleurs, puisqu'on en est aux confessions, il m'arrive d'écouter Ommadawn de temps en temps et de trouver çà plutôt pas mal...
Lambchop, je suis un fan absolu. Leurs collègues d'American Music Club et de Red House Painters, je connais moins.
Et pour finir sur ce long commentaire, si on m'avait dit il y a 20 ans que j'écouterais plus tard du Johnny Cash, ça m'aurait bien fait rire. "There ain't no grave can hold my body down", putain...

Anonyme a dit…

Bonjour Missiou Coolbeans
Ce monsieur est Mike Oldfield, tout jeune.

Eric Aussudre a dit…

On dirait Mike Oldfield...