mercredi 9 décembre 2009

565. NICOLAI DUNGER : This Cloud Is Learning






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dolores recordings - 1999
3ème album sur 13
produit par Kalle Gustafsson Jerneholm
suède


L'expression "petite mort" est passée dans le langage courant pour désigner l'orgasme. Le critique musical pourrait se la réapproprier à propos de ce sublimissime album de Nicolai Dunger, celui-là même qui nous fit découvrir la musique et, surtout, la voix, de ce suédois qui frôla de près, paraît-il, une carrière de footballeur professionnel.
Il y a des jours comme aujourd'hui, en effet (et comme une bonne palanquée de précédents ou d'à venir), où ce genre de disques arrive à point nommé pour nous soulager de l'envie de disparaître le plus rapidement possible six pieds sous terre. Des jours comme aujourd'hui où la honte nous tue à petit feu, où la complexité des relations humaines finit par nous peser juste ce qu'il faut de trop pour rendre tout le reste littéralement insupportable et faire naître dans un quelconque replis de notre matière grise l'incurable besoin de n'être plus aux yeux des autres.
Des jours comme celui-là, écouter This Cloud Is Learning peut nous aider. En réinjectant de la beauté dans notre existence, c'est vrai, mais pas seulement.
Parce qu'écouter cet album c'est comme réussir pour de faux une tentative de suicide. S'entailler les veines et entendre progressivement le chant des anges nous accueillir pendant que le carrelage de la salle de bain rougit. Sentir le soulagement nous envahir et la vie nous fuir. Se sentir devenir froid mais réconforté. C'est abandonner les attaches matérielles et accepter d'entrer dans un autre chose où tout n'est que légèreté. C'est laisser la voix unique de Nicolai Dunger organiser la visite guidée de notre petit paradis personnel. Une voix à elle seule passeport pour la liberté et l'oubli de ce qui pèse. Qui ouvre une parenthèse qu'on souhaiterait ne jamais refermer. Qu'un disque soit à lui seul une "petite mort", ça vous semble sûrement bien excessif. Je vous promets que c'est juste une question de point de vue. Pas de bande originale idéale de notre enterrement ici. Rien de ça. Juste la musique qui traduit le plus parfaitement possible la sensation de partir sans avoir à revenir, définitivement, sans plus rien devoir à personne. Ou seulement le vital besoin de l'entendre sonner comme tel pendant une heure aujourd'hui.
Tout a une fin cependant. Et pas que nous. Et lorsque s'achèvent les douze chefs-d'oeuvre qui composent This Cloud Is Learning, il faut bien revenir sur Terre et faire quelque chose de tout ça. De qui on a été, de ce qu'on a dit et de ce qu'on a fait. De qui on sera, de ce qu'on dira et de ce qu'on fera. Peut-être peut-on alors profiter de l'état dans lequel nous sommes, à peine ranimé, pour prononcer quelques mots sincères, les seuls qui viennent alors à l'esprit, en espérant l'avoir retrouvé pour de bon, cette fois, l'esprit.
Pardon.

à écouter sur spotify ou deezer




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indice pour la suite

question de rapidité du jour (1 pt)
: quel est ce disque en rapport avec celui du jour ? --> bonne réponse de Dragibus

7 commentaires:

dragibus a dit…

marche pas lien

coolbeans a dit…

Oui, j'ai vu. Ayé, marche.

dragibus a dit…

la suite N Dunger "soul train"

dragibus a dit…

euh "soul rush"

dragibus a dit…

l'album est celui de du groupe "soundtrack of our lives" appellé "behind the music" parce que Dunger et le keader de ce groupe Ebbot Lundberg on enregistré ensemble l'album du jour

coolbeans a dit…

Ils sont même trois du groupe The Soundtrack Of Our Lives a avoir participé à l'enregistrement de This Cloud is Learning.
Je crois bien que Dragibus vient de remporter un CD...

dragibus a dit…

je crois surtout que j'ai eu chaud aux fesses