dimanche 8 novembre 2009

560. DROP NINETEENS : Delaware


* * *
caroline records - 1992
1er album sur 2
produit par le groupe et Paul Degooyer
une reprise de Madonna (Angel)
usa (Boston)

C'est en réécoutant ce genre de disques achetés il y a maintenant plus de quinze ans que je perçois comme l'on peut être jusqu'au-boutiste quand on a moins de vingt-cinq ans... 1992, c'était juste un an avant de découvrir Tindersticks, The Divine Comedy, Suede, The Auteurs, autant de groupes et de premiers albums qui allaient m'amener tranquillement à me plonger dans l'histoire d'une pop-music dont je n'ai aujourd'hui toujours pas réémergé.
En 1992, donc, j'étais toujours sous le coup de Loveless, le chef d'oeuvre de My Bloody Valentine, j'étais plus que jamais fan de Ride (et de son deuxième album Going Blank Again), la vague du shoegazing permettait encore à bon nombre de groupes de surfer toutes guitares dehors.
La musique qui me plaisait c'était donc souvent (mais pas seulement, je vous rassure) des mélodies et des guitares. Et plus il y avait de guitares, plus c'était attirant.
A la réécoute de cet album de Drop Nineteens, groupe que je vis à l'époque en concert en première partie de je ne sais plus qui (peut-être avec PJ Harvey et Frank & Walters, au festival des Inrocks...), je comprends donc qu'il m'arriva de me laisse tenter à acheter des albums de groupes shoegaze où les guitares étaient beaucoup plus fortes que les mélodies. Je me rappelais avec émotion, vaguement, d'un morceau de cet album, le single (Winona, excellent exemple de ce que le mouvement shoegaze a pu produire de singles aussi excitants qu'isolés dans une discographie), mais assez peu du reste du disque. Il faut dire qu'on entend ici un groupe américain qui tente la fusion entre le rock bruitiste américain et la vague plus pop venue d'Angleterre. On navigue entre hardcore, Sonic Youth et My Bloody Valentine. Mais sans chansons. C'est embêtant et, plus encore, fatigant.
Et il y en a de ces albums assez inutiles dans ma discothèque. Pleins de bruit et de fureur mais vides de chansons et d'émotions partagées. J'achetais à l'époque ces disques pour assouvir une soif de nouveautés, par souci d'exhaustivité et par amour pour un genre plus que parce que j'étais convaincu de leur valeur artistique. Il m'aura fallu du temps pour comprendre qu'un genre c'est souvent un excellent groupe fondateur et beaucoup de suceurs de roues. Et les discographies indignes qui vont avec et qui prennent aujourd'hui la poussière sur nos étagères...

Ne vous privez cependant pas d'écouter ou réécouter Winona. Les Drop Nineteens ont écrit un excellent morceau. Quelque part, ils ont tout de même leur place dans le grand livre de l'Histoire du Rock...
Et je vous rassure, passé 25 ans, j'ai continué à acheter des disques uniquement à cause d'un bon single... ça ne m'a passé que le jour où je n'ai plus pu acheter de disques...


à écouter sur deezer ou spotify


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indice pour la suite

question de rapidité du jour (1 pt)
: quel rapport entre ce disque et le titre du nôtre ? --> bonne réponse d'Erwan

10 commentaires:

lyle a dit…

Je te trouve bien dur avec les Drop Nineteens...
Pour l'énigme du jour, je ne vois pas !

davnat a dit…

Je confirme pour la première partie de PJ et des Franck and Walters à la Cigale. J'y étais aussi. Et je ne garde pas un souvenir mémorable d'eux. Juste beaucoup de bruit.

davnat a dit…

Sinon, le rapport c'est peut-être le violon : les membres de Drop Nineteens ont monté après un groupe qui s'appelait Fidel et Connie Dover a beaucoup de joueurs de Fiddle dans son groupe... Euh, c'est un peu tiré par les cheveux ?

davnat a dit…

et pour la suite, j'aurais bien dit Dr Phibes And The House Of The Wax Equation
mais alors, il y aurait un petit problème de classification.

coolbeans a dit…

Yep, mon disque était mal classé !!

Sinon, pour le jeu du jour, c'est pas ça.

daniel a dit…

Sinon , la radio, c'est définitivement terminé ?

dragibus a dit…

un rapport avec les titres ? le producteur ? les musiciens ?

coolbeans a dit…

J'ai précisé la question.

Erwan a dit…

C'est la pochette arrière d'un disque de Connie Dover et Dover est la capitale du Delaware.

coolbeans a dit…

Erwan, il est balaise en musique ! Bonne réponse ! :-D