mercredi 25 février 2009

518. DIMITRI FROM PARIS : Sacrebleu

* * * 1/2
yellow productions - 1996
1er album sur 3
18 titres, 76 minutes
france

En débutant cette longue litanie alphabétique des albums de mes discothèques physique et numérique, je savais bien qu'il allait y avoir des jours pas faciles faciles où je devrais justifier les présences de disques euh... pas toujours excellents. Dieu me savonne, je n'ai encore jamais vraiment eu honte d'un album sur les 517 précédents. Je vais peut-être en décevoir plus d'un mais ce n'est encore pas aujourd'hui que le rouge me montera franchement aux joues puisque j'assume la présence dans ma discothèque de ce Sacrebleu.
Il est un vestige (et pas le plus mauvais) de cette période où la presse spécialisée se fit la complice des maisons de disques (indé ou non) pour nous faire croire que le futur de la musique était lounge et électro. Au mitan des années 90, en réaction sûrement au bruit que fit le grunge pendant une demi-décennie, les guitares électriques furent, par la mode, clouées au pilori. Et mêmes les plus fervents fans de Nirvana et Mudhoney (dont j'étais) se mirent à vénérer sottement Burt Bacharach et Massive Attack. Non pas qu'il fût sot de vénérer ceux-là. La sottise est à mes yeux d'aussi facilement tourner casaque. Ce changement de vie permit à certains de prendre un bain et de s'y laver les cheveux pour la première fois depuis bien longtemps, voire peut-être, pour les plus extrémistes, d'enfiler un jean propre.
Dimitri From Paris est donc arrivé au bon moment avec la musique qu'il fallait, certes. Mais on ne pourra pourtant pas taxer le Dimitri en question d'opportunisme. A lire son C.V., on peut constater que le monsieur n'a, lui, jamais trahi sa chapelle, et que le succès de cet album (qui s'exporta assez bien) n'est que la récompense de longues années d'activisme dans le milieu de la musique mixée. De la à le décorer des insignes de Chevalier dans l'Ordre des Arts et des Lettres, il y avait un pas que seul Donnedieu de Vabres sut franchir...
En ce qui concerne précisément cet album, l'écoute, quoiqu'un peu longue, n'est point trop fastidieuse. Des rythmes latins en veux-tu en voilà. De la house légère comme des bulles de savon. Une ambiance surannée sauvée par une utilisation habile du second degré. Et aujourd'hui encore, ces morceaux donnent envie d'inviter ses voisins, de leur servir Martini et olives et de regarder la télé en noir et blanc.

indice pour la suite

blind-test de rapidité du jour (1 pt) --> Hobnobs le plus rapide (auriez-vous reconnu aussi ?)

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Bill Pritchard - Tommy & Co

coolbeans a dit…

Comme d'habitude. Qui dit blindtest dit Hobnobs... Bien vu !

Anonyme a dit…

la suite Dinosaur "Jr You're Living All Over Me"

content de te revoir

Eric Aussudre a dit…

Green mind, Dinosaur Jr

-Twist- a dit…

Bon pour demain, je tente un autre, sait on jamais.
Dinosaur Jr - Dinosaur

Content du retour aussi. :)

Tepepa a dit…

Ha ben tiens, un album que je connais. Et même que j'aime assez. A l'époque, même U2 avait rangé les guitares...

David a dit…

Mmm SACREBLEU reste une valeur sûre de la première vague French Touch des années 90...