483. DELICATESSEN : Hustle Into Bed

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starfish records- 1996
2ème album sur 3
angleterre (Leicester)

Le son de ce deuxième album de Delicatessen est bien plus propre et moins effrayant. Les compositions du groupe, en revanche, oeuvrent toujours dans le registre de la pop carambolée chère aux belges de dEUS. C'est en réécoutant aujourd'hui Delicatessen que je m'aperçois à quel point un parallèle peut être fait entre les deux groupes. Mais les anglais maîtrisent beaucoup moins bien l'exercice. Et on ne retrouve pas ici ce qui faisait le sel des premiers albums des belges. Il y a de la folie, dans ce disque, oui. Mais Neil Carlill semble manquer de recul. Chez dEUS, le groupe s'amusait avec la folie. Il y avait un second degré qui rendait sa musique supportable. Tout partait en couilles, certes, mais c'était pour de rire.
Ici, Neil Carlill semble chanter en se prenant la tête à deux mains. Il faut donc accepter de se confronter avec lui à la sombre réalité de l'existence et de ce disque. On n'est pas là pour rigoler !
Alors, à condition de rentrer dans le jeu de ses auteurs et d'avoir autant qu'eux le moral dans les socquettes, cette musique n'est pas dénuée d'intérêt.
Le son s'est etoffé. La palette des instruments utilisés est élargie. Un hautbois nous surprend ici, de jolies cordes là. L'ambiance générale est plus calme. On a sûrement changé de drogues. Les hallucinations se font moins violentes. Et il y a toujours un petit quelque chose dans chaque chanson qui accroche l'oreille.
Mode d'emploi donc : se mettre du khôl sur les yeux, se coiffer les cheveux mal, regarder ses pieds et penser à quelque chose de très très triste (les matchs de Coupe de la Ligue par exemple). Et vous aurez des chances d'apprécier une bonne partie de cet album très sombre, très déglingué mais scrupuleusement produit.

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question de rapidité du jour (1 pt) : quel rapport entre cette image et l'album du jour ? --> The Civil Servant revêt son plus bel habit pour donner la bonne réponse...