470. et 471. THE DECEMBERISTS : Picaresque / The Crane Wife

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rough trade - 2005 et 2007
3ème et 4ème albums sur 4
usa


A Tombouctou Sans Mariachis reprend aujourd'hui le cours de son interminable énumération. Et donne une nouvelle fois la parole à l'un de ses lecteurs. Pour vous parler des Decemberists, groupe sur lequel l'auteur de ce blog avoue humblement n'avoir pas grand chose à dire, il a commandé une intervention à Erwan, qu'il sait grand fan du groupe... Un immense merci à lui de s'être prêté au "jeu".

"C'est vrai qu'ils ont tout pour être énervants ces Decemberists. Ils pensent que le rock épique est toujours vivant, ressuscité des années 70. Ils pensent que oui, on peut encore utiliser de l'accordéon dans un morceau au 21e siècle. Que Colin Meloy a une belle voix, douce et chaleureuse. Que le concept-album est bien insuffisant: eux ils ont créé la concept-carrière. Chaque album est le prolongement du précédent, le tout racontant une histoire, formant une pièce de théâtre. Ils pensent que l'on peut mettre sans problème deux, trois titres de 8 à 12 minutes par album, et même que l'on peut sortir un EP avec un seul titre (oui!), un morceau de 19 minutes en cinq parties avec plusieurs personnages qui déclament leur texte comme à l'opéra (The Tain).
Et pourtant... ça marche. Cette voix geignarde, reconnaissable entre mille, est la force du groupe et sa marque de fabrique. Et pourtant eux seuls savent comment faire en sorte que morceaux épiques, titres folk calmes et tubes en puissance (et ce n'est pas ce qui manque ici: 16 Military Wives, The Engine Driver, We Both Go Down Together, O Valencia!...) se marient à merveille sur la même galette.
Et surtout il y a The Crane Wife, dernier album en date. Avec toujours Chris Walla (de vous-savez-qui, voir un peu plus bas) à la production. Sur cet album la voix de Colin est plus douce, moins appuyée. Il y a toujours les morceaux de 12 minutes en plusieurs parties, mais tellement inventifs et complexes que l'on croirait qu'il y a plusieurs chansons (la deuxième partie de The Island est juste époustouflante). Il y a moins de tubes, voire aucun (tout juste O Valencia!), et ce n'est pas une faiblesse au contraire. Et il y a Laura Veirs en guest sur un titre, et ça, ça se suffit à lui-même. Et enfin il y a Sons & Daughters, sa nappe d'accordéon, ses superbes guitares, ses canons et choeurs (ah oui j'oubliais les canons...), cette contrebasse très discrète dans le fond qui fait pourtant toute la différence.
En fait, The Crane Wife c'est l'album que ceux qui détestent les Decemberists pourrait bien aimer, et que ceux qui les aiment adorent forcément. Je confirme pour la deuxième partie de cette phrase; qu'en dit l'hôte de ces lieux pour la première partie?"

Notes d'ERWAN:
Picaresque ****1/2
The Crane Wife *****1/2

Ce à quoi l'hôte de ces lieux ajoutera donc ceci (puisqu'on l'apostrophe sans vergogne) :
Picaresque est un bon album qui me fatigue (mais je me réécoute volontiers "The Engine Driver" qui est une vraie splendeur). Sur The Crane Wife, au début de Yankee Bayonet, la voix de Colin Meloy commence à ressembler à celle de Michael Stipe et moins à celle de Daffy Duck (deux voix cousines, il est vrai). Et The Crane Wife est un très bon album que même les non-fans des Decemberists peuvent apprécier. Même si ça fait mal de le reconnaître...

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The Decemberists - The Crane Wife

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énigme du jour (1 pt) : dites moi donc par mail (jusqu'à minuit) qui est ce type et pourquoi il est là aujourd'hui.
La bonne réponse a été donnée par Hobnobs, KillMeSarah, Jladisco, Mariaque, Davnat et Dragibus dont voici d'ailleurs la copie : "Bon alors la photo c'est Nicolas 1er tsar de Russie et les "décembristes" étaient un groupe de méchants comploteurs qui ont essayé en 1825 de mettre son régime en l'air mais qui se sont plantés."