double compilation
france
Continuons notre cycle "les lecteurs ont la parole" et donnons la donc à Mariaque. Qui d'autre que le cinéphile patenté du Grand Ouest, encyclopédie vivante de la musique de film, pouvait écrire ce post ? Pas moi !
"Delerue.
Delerue qui était vraiment de Roubaix (alors que François n'était que de Neuilly – on aurait bravachement perdu la tête, pariant avec arrogance le contraire).
Delerue qui, comme Maurice Jarre et Michel Legrand, offrit un compositeur francaoui de plus à mettre Hollywood à genoux (oscarisé pour Platoon mais aussi huit ans plus tôt), un peu déçus qu'ils se montrèrent finalement par le (système du) cinoche hexagonal...
Delerue qui avant ça, cet exode, cette fuite regrettable dans les bras d'Oliver Stone ou de Mike Nichols, avait offert quelques-unes des partitions les plus bouleversantes (pas rare que les gorges s'étreignent à les suivre, même d'une oreille distraite !) à Godard (Le Mépris bien sûr), à de Broca (Cartouche, L'Homme de Rio), à Oury ou à Truffaut (Jules et Jim, Les Deux Anglaises, La Nuit Américaine, ...), à un rythme volontiers effréné (plusieurs films à la fois, facile)...
Il aura, comme le François évoqué plus haut, servi tous les supports audio-visuels, sans hiérarchie: indicatifs radio et télé (Radioscopie), musiques de spectacles, de séries télé (Jacquou le Croquant), de pubs (Liebig, Larousse, Maggi, Perrier (le fameux spot masturbatoire, réalisé par Chabrol)), chansons (il bosse pour Reggiani)) et occuper ainsi le quotidien de tous, régulièrement, discrètement, chacun de nous ayant une mélodie de Delerue dans la tête, à un moment ou un autre.
S'il fallait retenir un truc plus qu'un autre (comme on nous demande souvent), plus encore que les cordes renversantes du Mépris et certains trucs au mélancolique un rien trop lyrique, exagérément majestueux, je me repasserais plutôt en boucle le piano bastringue de Tirez sur le Pianiste (chichement représenté dans cette compil, toutefois agréablement transversale), léger et dramatique, mélancolique et pastichant, ironique et émouvant, qui colle si bien à la peau d'un film jugé pourtant ingrat par les musiciens qui essayèrent de s'y coller avant que le père Delerue n'y fasse achopper une partoche pas toc.
wikibio
New Breakfast Club #33 (Sonic Eric y discourt sur les travaux de Georges et de Broca)
énigme du jour (1 pt) : Nous voudrions juste connaître l'identité du joli monsieur à droite sur la photo. Ils furent 7 (Davnat, Erwan, Dragibus, ZB, KillMeSarah, SonicEric et Jladisco) à aisément identifier le pittoresque Jay Mascis, chanteur(?) et guitariste (?) de Dinosaur (de moins en moins) Jr.
21 commentaires:
Delgados - Great Eastern
Et encore merci !
You're welcome !
(à charge de toute prochaine revanche, figurez-vous...)
Mariaque a raison, ce seront les Delgados, mais il est dommage qu'on n'ait pas eu les Delfonics avant.
A découvrir ou redécouvrir. Et encore moi je suis pas un spécialiste. Je convoque Sonic Eric qui doit connaître ça mille fois mieux que moi.
Pas un grand spécialiste des Delfonics car vois-tu, je suis moins Philly sound que Motown sound. Soufflé malgré tout par l'extraordinaire usage que fait Tarantino d'un de leurs morceaux dans Jackie Brown.
Je reviens bientôt à Delerue et de Broca dans un prochain Unknown Pleasures.
Bizarre... Personne ne vient pleurer parce qu'on a sauté Vincent Delerm !!!
Ah oui merdalors le pôvre Delerm.
Sinon guitariste ET chanteur sans les ? même si je comprends bien tes doutes sur son organe vocal.
Ceux qui disent que Mascis est un guitar-hero indie feraient bien de... je sais pas quoi faire. Mais ils feraient bien.
J'ignore si c'est Delerue, ma prose ou les vacances (...) mais force est de constater que mon billet a fait dramatiquement s'effondrer votre moyenne de coms, mon cher Cool...
Toutes mes confuses.
Non. C'est le jeu par mail qui a cet effet. Vous fûtes parfait.
Vous nous ménagez; nous ne sommes pas dupes.
Tant de noms animant vos colonnes qui nous ignorent encore à ce jour (Davnat, Sonic, Dragibus, Civil et vous même nous honorant cependant régulièrement, soyez bénis !).
Point là d'amertume, un simple constat.
Mais non Mariaque, c'est juste que je ne lis jamais les billets de Coolbeans, du coup je n'avais pas vu que c'était votre prose. Mais maintenant, je vais réparer mon erreur.
Quand t'auras pris une claque dans ta gueule, Davnat, tu pourras plus rien lire du tout.
Ouh là là, c'était une petite blague du jeudi. Je lis ta prose, celle de tes invités et parfois, j'ai même le courage de relire la mienne avant de la publier, c'est dire.
Ah ? Zut ! Tu as de la glace pour ton oeil ?
Parce qu'il faut lire????????
D'habitude, oui. Mais là on s'en fout. Delerue c'est pas du rock.
Et si vous n'aimez pas lire il y a un post pour vous au Tralala Club...
Bon je viens d'envoyer un com qui a disparu. Si quelqu'un le retrouve sur son blog, merci de le rendre à son propriétaire : je disais donc qu'il me restait un bout d'escalope que j'avais acheté hier en prévision d'aujourd'hui ou je travaillais avec des petits teigneux du 95. Mais je ne m'attendais pas à ce que la première baffe arrive d'Argenteuil.
Bon sinon, pour te prouver que je te lis petit haricot, sache qu'en ce moment même, j'écoute pour la troisième fois en 5 minutes (c'est possible ?) un titre de Pale Young Gentlemen.
Non seulement ça me fait plaisir mais en plus ça me fait plaisir.
Comme quoi ça marche, les baffes !
Je dois avouer, à cette heure avancée de la nuit, avoir du mal à voir le lien avec l'indice et les Delgados. En voyant l'indice, j'ai pensé "Elf Power". Mais vu qu'on est au D...
Ben regarde la pochette de The great Eastern.
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